Comment parler du premier téléphone avec votre ado ?

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Amis souriants parlant tout en se reposant sur un canapé à la maison

Selon une récente étude d’avril 2023*, entre 30% et 40% des 9-10 ans possèdent leur propre smartphone. Pour prévenir la surexposition et les usages inappropriés, dialoguer ensemble autour des questions d’Internet, des réseaux sociaux ou encore du temps d’écran est important. Comment trouver les bons mots pour les aider à développer les bons réflexes ? Quels sont les conseils à transmettre pour une utilisation raisonnée et sécurisée ?

Le numérique : un sujet de discussion comme un autre

Aujourd’hui, les ados font à peu près tout avec un smartphone connecté. Information, communication, autonomie, apprentissage, divertissement : les possibilités offertes par le numérique sont inédites. Le rôle des parents pour les guider dans ce formidable espace de liberté est donc indispensable.

S’il n’est pas toujours facile d’expliquer aux enfants pourquoi ils sont trop jeunes pour ouvrir un compte sur les réseaux sociaux, établir un dialogue basé sur la confiance permet de s’accorder sur certaines règles. Pour les encourager à limiter leur temps d’écran, on peut leur faire comprendre les conséquences négatives d’un usage excessif, avant de les inviter à faire des pauses régulières et de dealer un couvre-feu au moins une heure avant de dormir. Echanger sans tabous est ainsi la meilleure façon de prévenir les dangers d’Internet et de les sensibiliser au cyberharcèlement.

On leur apprend à exercer leur sens critique

Dans un monde où l’accès à l’information est sans limite, décrypter les fake news ça s’apprend. Pour cela, on peut analyser les sources en se renseignant sur leurs auteurs et on préfère se fier aux sites officiels plutôt qu’aux pages perso. Des sites spécialisés, comme HoaxBuster, sont disponibles pour vérifier la fiabilité d’un article. Il est également possible de retrouver l’origine d’une image en utilisant Google Images ou l’application mobile Reverse Image Search, gratuite pour iOS et Android, par exemple.

On les aide à protéger leurs données personnelles

On ne le rappellera jamais assez : un bon mot de passe doit non seulement être compliqué à deviner (au moins 10 caractères, une majuscule, des caractères spéciaux…, tout ça sans lien avec des infos perso) mais en plus être différent pour chaque site, compte mail ou réseau social. Pour surfer sans collecte de données, ni analyse de nos préférences de navigation, on peut cliquer sur « Refuser/Ne pas accepter les cookies » dans le message légal qui s’affiche à l’ouverture d’un site. Enfin, il est préférable d’installer uniquement les applications mobiles téléchargées sur des plate-formes officielles ainsi que de s’assurer de la sécurité des sites visités (cadenas dans l’url, logo de paiement sécurisé, adresse commençant par https://…).

On les incite à la prudence sur les réseaux

Pour s’inscrire sur Instagram, Snapchat, Facebook ou TikTok, il faut avoir 15 ans (13 ans avec l’accord des parents). Et comme dans la vraie vie, on ne laisse pas n’importe qui accéder à son intimité.

Gérer ses préférences…

Régler les paramètres de confidentialité de son profil permet de contrôler qui accède à ses infos et publications. Amis, amis d’amis, tout le monde ? On crée différents niveaux de diffusion, tout en gardant en tête que, même avec un compte privé, les contacts ayant accès à ses contenus ont la possibilité de les diffuser à leurs propres contacts, qui peuvent à leur tour les relayer au monde entier. Il est aussi recommandé de désactiver la fonction d’identification de photos afin de ne pas se retrouver tagué avec une image sur les moteurs de recherche.

… et son e-réputation

La bonne pratique ? Sélectionner ce que l’on publie et ne jamais partager adresse, localisation ou détails sur sa vie privée. On fait la différence entre connaissances et vrais amis, en étant vigilant avant d’accepter n’importe quelle invitation. Bref, on fait le tri. En matière de followers, ce n’est pas la quantité mais la qualité qui compte ! Enfin, on se souvient que Internet se souvient de tout. Même les contenus supprimés sont susceptibles de ré-apparaître après plusieurs années. Alors, pour éviter le bad buzz, mieux vaut réfléchir à deux fois avant de poster.

  • Témoin ou victime de cyberharcèlement, le numéro vert anonyme et gratuit Net Écoute au 3018 – ou l’application 3018, téléchargeable gratuitement pour iOS et Android – vous conseille et aide au retrait d’images et de propos blessants.
  • Si chacun a droit à la liberté d’expression, en revanche l’incitation à la haine ou à la violence est punie par la loi. Images, textes, vidéos, photos, gifs et mèmes violents ou haineux peuvent être signalés en cliquant sur le lien « Signaler un contenu » ou en passant par la plateforme Pharos mise en place par le gouvernement.

Les règles d’or à respecter

On évite le mobile dans la rue, même avec une oreillette, sous peine d'être trop concentré par la conversation ou sa playlist et pas suffisamment sur la circulation.
On est discret dans les transports en commun, on utilise un casque plutôt qu'une enceinte pour écouter de la musique et on éteint son mobile au ciné.
On pense à désactiver le Bluetooth dans un lieu public afin d'empêcher les virus de s'introduire et les infos perso de sortir.
On communique immédiatement le code IMEI de son mobile à son opérateur afin de bloquer son forfait en cas de vol.
On se méfie des appels ou messages reçus de la part d'un numéro inconnu et on ne rappelle pas car il peut s'agir d'un numéro surtaxé.
On donne son numéro uniquement aux personnes que l'on connait dans la vraie vie et on ne communique son mot de passe à personne.

Ados et adultes, le numérique fait aujourd’hui partie de notre quotidien. Raison de plus pour en parler librement. Temps d’écran, interactions, achats en ligne, partage d’informations… Dialoguer IRL autour du virtuel est la clé pour apprendre ensemble à en faire un usage qui soit à la fois sécurisé et enrichissant.

*Source étude JuniorCity : LE NEW DEAL M֤ÉDIA CHEZ LES 3-18 ANS – avril 2023 – étude quantitative réalisée auprès de 1.400 enfants-ados âgés de 3 à 18 ans + leurs parents.

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*Enquête Médiamétrie octobre 2019 réalisée pour l’Observatoire de la Parentalité et de l’Éducation Numérique & l’UNAF.