Cyberharcèlement : comment savoir si votre ado en est victime ?

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Le harcèlement scolaire semble hélas avoir toujours existé, bien que le cyberharcèlement 100% numérique soit tout de même rare au plus jeune âge, il commence toujours dans 90% des cas dans des situations réelles, ce qui entraine des phénomènes d’évitement scolaire. Le cyberharcèlement et la cyberintimidation continuent toujours à prendre de l’ampleur. Alors que plus de 20% des adolescents déclarent avoir subi des violences en ligne (1), les victimes ont parfois du mal à alerter les adultes sur ce qu’elles subissent, par peur ou par pudeur. On fait le point sur les signes d’alerte à surveiller pour protéger ses enfants des cyberharceleurs.

Le cyberharcèlement, une menace bien présente sur les réseaux sociaux

La digitalisation de nos vies, y compris chez les adolescents, nous rapproche de nos familles et amis, et enrichit notre quotidien avec de nouvelles interactions. Mais elle constitue aussi un risque lorsqu’on parle de harcèlement.

Grâce à la caisse de résonnance des réseaux sociaux, il ne s’arrête plus aux portes des établissements scolaires et peut avoir des conséquences graves sur l’état psychologique des jeunes victimes. Commentaires ou vidéos dénigrantes, photomontages, messages sur des forums, boucles de messagerie… les formes de cyberharcèlement sont nombreuses et caractérisées par la répétition et la fréquence des menaces, insultes ou moqueries. Rappelons que ce harcèlement en ligne est puni, que les échanges soient publics, sur un forum de site Internet par exemple, ou privés, dans un groupe « d’amis » sur un réseau social.

Si vous êtes parent d’adolescents, voici les signes qui doivent vous alerter, et vous inciter à discuter avec votre enfant sur d’éventuels problèmes rencontrés.

À lire aussi : Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?

1 – Changement de comportement

Certes, les adolescents ont parfois des variations d’humeur difficiles à suivre, tous les parents vous le diront. Mais quand ces sautes d’humeur s’accompagnent de réactions violentes ou nerveuses, d’un repli sur soi inhabituel, de difficultés à dormir ou d’un changement de personnalité qui s’installe, elles doivent être prises au sérieux pour tenter de comprendre ce qui arrive à votre enfant : peut-être est-il victime de cyberharcèlement ou d’intimidation dans sa vie digitale.

2 – Tentatives d’évitement scolaire

Votre enfant, qui jusqu’ici semblait apprécier aller en classe, prétend être souffrant pour rester à la maison, ou vous supplie de le dispenser de sport ? Vous avez découvert qu’il sèche les cours ? Ses résultats scolaires ont plongé ?

Peut-être est-il victime de violences sur les réseaux sociaux et cherche-t-il à éviter ses harceleurs ou ses camarades de peur d’affronter leur regard ? Peut-être aussi traverse-t-il une période difficile et s’interroge sur l’utilité des apprentissages scolaires ? Dans tous les cas, ces comportements peuvent faire l’objet d’une discussion sur ce qui l’inquiète.

3 – Manifestations d’anxiété

Insomnie, eczéma, perte de poids, maux de ventre, de tête, voire scarifications dans certains cas… Bien souvent, les victimes n’osent pas raconter ce qu’elles subissent et manifestent leurs difficultés par d’autres biais.

C’est important de surveiller ces signaux révélateurs de stress et d’anxiété pour comprendre ce qui peut les provoquer et aider votre enfant à verbaliser ce qu’il ressent.

4 – Suppression de ses comptes de réseaux sociaux

À moins que votre famille ne soit engagée dans une digital detox volontaire, la suppression d’un ou plusieurs comptes de réseaux sociaux constitue une alerte sérieuse, tout comme le fait de s’éloigner de son smartphone pour un jeune habituellement investi dans sa vie numérique.

Si cela arrive, il est important de dialoguer avec votre enfant pour l’aider à verbaliser ce qui l’a amené à prendre cette décision.

5 – Changement d’apparence

Refus de se mettre en jupe, changement radical de coupe de cheveux… toute modification soudaine doit mettre votre vigilance en éveil.

La rupture avec les habitudes peut révéler un mal-être, une tentative d’échapper à des propos dénigrants qui mettent à mal la confiance en soi.

6 – Repli sur soi et perte d’intérêt

Votre adolescent préfère rester à la maison plutôt que d’aller à l’anniversaire d’un copain ? Lui ou elle, d’ordinaire sociable, n’invite plus personne, refuse les sorties et délaisse son smartphone ? A cessé de pratiquer un loisir qui le passionnait ?

Ces signaux ne sont pas à prendre à la légère, ils peuvent révéler une perte de confiance en soi et une angoisse douloureuse à l’idée d’affronter le regard des autres.

 

Face au cyber-harcèlement, les parents ont un rôle privilégié à jouer.

D’abord en prévention, en informant leurs enfants sur les risques que comporte l’utilisation du numérique, les réflexes de protection de leur vie privée mais aussi sur l’importance d’alerter les adultes s’ils sont témoins d’actes de cyberharcèlement ou en sont victimes.

Mais aussi en protection, en déposant plainte si un membre de la famille est lui-même concerné, puis en apportant un soutien psychologique pour aider l’adolescent touché à reconstruire sa confiance en soi.

À lire aussi : 10 conseils pour prévenir le cyberharcèlement

1 – Chiffres et études sur le cyberharcèlement par l’Association e-Enfance, Octobre 2021.

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